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Une nouvelle manière d’évaluer les collaborateurs

Comment évaluer son personnel quand la hiérarchie de l’entreprise est aplatie ? En plein processus de partage de gouvernance, UDITIS doit inventer une méthode bien à soi.

Habituellement, l’évaluation personnelle d’un collaborateur est faite par son supérieur hiérarchique. Oui, mais quand la hiérarchie est aplatie dans le cadre d’une entreprise libérante, que faire ? Chez UDITIS, un groupe interne U-Reconnaissance est à l’œuvre depuis plusieurs mois. « Une de nos tâches consiste à proposer une méthode permettant de faire des évaluations personnelles dans un management agile », explique Pascal Deck, membre du groupe de travail.

Partis d’une feuille blanche

U-Reconnaissance a dû innover. « Nous sommes partis d’une feuille blanche. Il était important pour nous d’avoir cette liberté-là. Pour inventer notre méthode, nous nous sommes inspirés de nombreux sources, ouvrages, théories ou expériences. Mais aussi et surtout des avis de nos collègues », ajoute Pascal Deck.

Résultat : la proposition de nouvelle évaluation personnelle se veut plutôt originale. L’innovation débute déjà dans la manière de considérer l’évaluation en elle-même. « Celle-ci doit aider le collaborateur à identifier et reconnaître ses forces pour encore mieux servir l’entreprise », explique Michaël Berly, autre membre du groupe. La démarche doit aussi permettre de faire ensuite à l’employé des recommandations d’évolution personnelle tout en nourrissant les dossiers des RH de manière plus systématique.

Evalués par les collègues

C’est surtout dans sa forme que la nouvelle manière d’évaluer bousculera les normes. Tout d’abord, le processus d’évaluation est de la responsabilité de l’employé : il doit commencer par s’autoévaluer, en fonction d’un certain nombre de forces articulées autour de trois axes principaux : savoir-être, savoir-faire et savoir-agir. Suite à cela, l’employé sollicite deux collègues de son choix qui vont l’accompagner dans la démarche, notamment en discutant avec lui de ses forces. A l’issue du processus, un rapport de synthèse est rédigé et transmis aux RH. « Cette méthode qui fait appel aux collègues permet d’avoir des points de vue différents sur des aspects positifs de la personne. C’est assez nouveau. Généralement, les évaluations mettent le doigt sur ce qui ne va pas. Là, on cherche à valoriser ce qui va bien. Car ce qui ne va pas, on le gère déjà au quotidien par des contacts directs entre collègues, cela fait partie de notre fonctionnement », commente Pascal Deck.

Une reconnaissance par la rémunération

Et ensuite ? Ces évaluations doivent aussi servir à reconnaître la valeur apportée par l’employé. Et une façon d’apporter cette reconnaissance passe notamment par la rémunération. C’est là qu’entrera en piste un groupe d’évaluation U-EVAL, formé de cinq membres du personnel tirés au sort parmi les différentes fonctions. Ce groupe est chargé de récolter l’ensemble des évaluations, de les adapter si nécessaire et fournir aux RH une appréciation des savoirs être, faire et agir des différents membres UDITIS. Ceci afin de pouvoir répartir une partie des augmentations de salaire entre tous les employés.

C’est dès lors que les évaluations personnelles seront effectuées selon cette nouvelle méthode chez UDITIS.

 

En photo ci-dessous, l'équipe U-Reconnaissance avec, de gauche à droite, Michaël Berly, Pascal Deck, Céline Roulin et Thierry Linder. Manque Christophe Jeanottat


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