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Réduire l'impact environnemental de l'informatique


C’est un des futurs défis du monde informatique : la durabilité. Le numérique représente trois à quatre pour-cent des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Deux fois plus que le secteur de l’aviation !


Des initiatives sont ainsi lancées tous azimuts pour limiter l’impact environnemental de l’informatique. A Neuchâtel, la HE-Arc et le canton ont créé l’Observatoire neuchâtelois de l’empreinte environnementale du numérique (ONEEN). L’objectif est d’offrir un outil aux organisations publiques et privées pour les aider à réaliser des actions en lien avec le numérique responsable, tout en permettant un alignement entre les objectifs de réduction de l’empreinte cantonale et communale. Quelques entreprises partenaires, dont UDITIS, ont été invitées à y participer.


Plusieurs collaborateurs UDITIS ont pris part à un atelier organisé dans le cadre de ce programme, comme Yann Doerfliger, Senior DBA & Consultant IS. Il a notamment retenu que « les bonnes pratiques pour une informatique responsable peuvent s’articuler autour de deux axes principaux ».


Le Green IT cherche à limiter directement l’impact de l’informatique par des actions ciblées. Cela peut consister notamment à :

  • Optimiser la consommation énergétique, ceci notamment en éteignant régulièrement les ordinateurs et équipements qui ne sont pas utilisés.
  • Adapter l’équipement en fonction de ses besoins. L’emploi de processeurs démesurés et gourmands en énergie n’est pas forcément nécessaire pour une utilisation simple. Le nombre d’écrans par place de travail est à adapter au besoin réel.
  • Garder son matériel plus longtemps, avec une réserve toutefois : la compatibilité et l’obsolescence des logiciels non mis à jour sur du matériel ancien.
  • Privilégier le Cloud computing quand cela est opportun, par exemple afin de remplacer des serveurs locaux gourmands en énergie et peu utilisés.
  • Sensibiliser les développeurs aux best practices du développement « green ».



Le Green by IT vise à utiliser la technologie informatique pour créer de l’économie d’énergie ou diminuer des impacts environnementaux. Par exemple :

  • Des réunions TEAMS ou le télétravail pour éviter des déplacements coûteux et énergivores.
  • Optimiser la consommation énergétique de bâtiments par une domotique adaptée.
  • Utiliser des applications pour optimiser les transports et la logistique.
  • Optimiser la gestion du cycle de vie des données en identifiant ce qui doit être supprimé, archivé (stockage froid) ou mis sur du stockage performant (et donc consommateur d’énergie).
  • Utilisation de l’IA pour l’agriculture : utiliser moins de pesticide grâce à des systèmes munis de caméras qui permettent de mettre la bonne dose de pesticide au lieu d’asperger tout le champ.
  • L’IA utilisée par exemple par Google pour refroidir ses Data Center : 40% d’économie d’énergie.

 

Ce ne sont toutefois pas des recettes magiques. Comme le relève Yann Doerfliger, « en matière de réduction de l’empreinte numérique, on ne peut prendre aucune décision qui soit sans impact. Parfois, le remède peut s’avérer pire que le mal. Il faut donc souvent faire des choix et des compromis ».



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