Meet up sur l’holacratie
Holacratie, mais pas sans cadre
Système managérial qui donne une grande autonomie aux employés, l’holacratie a récemment intéressé le groupe ResponsiveOrg & Agile Organisations Romandie. UDITIS était présent, et tire des parallèles entre son expérience et celle de l’agence Liip.
Elle séduit de plus en plus, l’holacratie. Ce système de gouvernance dans lequel les employés sont responsables et sans contrôle a ses adeptes, réunis en Suisse romande notamment dans le groupe ResponsiveOrg & Agile Organisations Romandie. Celui-ci rassemble les représentants de sociétés qui expérimentent l’entreprise libérée par la mise en place de l’holacratie. UDITIS y est également présent. Et tout récemment, Yoann Jeunet, Key Account manager et Christophe Jeannotat, sous-directeur, sont allé assister à une rencontre à Lausanne chez Liip, qui partageait sa vision.
Former les nouveaux
Cette agence spécialisée dans le digital applique l’holacratie à la lettre. Organigramme au plus plat, employés responsabilisés. Mais ce fonctionnement nécessite toutefois un encadrement, surtout destiné aux nouveaux collaborateurs. Explication : tout personne nouvellement engagée chez Liip doit d’abord être formée au système de management interne avant de commencer même à travailler dans sa fonction. Donner des feedbacks au collègues, leur exprimer ses ressentis, savoir travailler en groupe sont autant de pratiques nécessaires à la bonne acclimatation dans un système holacratique.
Un coaching interne
« Quand un employé qui a toujours eu un chef débarque dans une organisation où il n’y en a plus, c’est perturbant. Un encadrement personnalisé est donc indispensable », analyse Yoann Jeunet. C’est pourquoi Liip dispose à l’interne de deux coaches spécifiquement dédiés à la formation des nouveaux collaborateurs. Ces derniers bénéficient de tout un processus d’onboarding et de l’appui d’un « tuteur » pour répondre à toutes les questions.
L’encadrement dans la mise en place d’un management libéré est donc indispensable. UDITIS a choisi de son côté de faire appel à un coach externe (Laurent Vuarraz), qui vient régulièrement à l’interne souffler sur les braises. « Il faut un tel suivi, afin d’imposer un rythme et une dynamique », note Yoann Jeunet.
Une taille limite ?
Lors des échanges du récent Meet Up chez Liip, des interventions ont fait apparaître, peut-être, les limites de l’holacratie. Un participant a ainsi partagé son expérience vécue dans une très grande entreprise. La démarche d’holacratie y aboutit parfois à un certain flottement. La taille mesurée de l’organisation semble donc être une condition de la réussite, comme l’indique Yoann Jeunet : « On constate que ce système de management est plutôt adopté par des structures entre 10 et 50 personnes. Au-delà, il faut un bon encadrement et surtout sectoriser l’expérience, par départements, par exemple. »